Voyager seule au Japon – Partie 1
C’est parti ! Je suis en route pour mon 5e voyage au Japon et pour la première fois complètement en solo. Je ne compte pas mon année universitaire, ou, même si, dans les faits, je suis aussi partie seule parce que ça s’apparente plus à une grande colonie de vacances où j’étais souvent avec mon groupe d’amis.
Je pars pour 3 semaines et compte rester principalement à Tōkyō et ses alentours. Ce sera l’occasion pour moi de découvrir la capitale différemment et plus en profondeur. Je vais me motiver à écrire beaucoup d’articles sur les lieux et les événements à voir à Tōkyō fin avril mi-mai, donc tenez vous prêts !
Pour retracer mon (long) périple pour atteindre le Japon, je vais vous détailler mon itinéraire avec une idée précise sur les modalités, la durée et le coût de mon voyage. J’ai réussi, je pense, à minimiser autant que possible le coût financier du trajet, ce qui le rapproche de celui que l’on pouvait avoir avant la pandémie de coronavirus, même s’il tend à être plus long. Comme je suis seule, c’est aussi l’occasion parfaite pour tester de nouvelles compagnies aériennes et des hébergements plus économiques, entre autres.
J’ai quitté Bordeaux, le lundi 22 avril à 20h30, pour prendre un bus de nuit qui m’a amené directement à l’aéroport de Charles de Gaulle à 05h45 le mardi matin. Le choix du bus présentait plusieurs avantages pour moi qui devais prendre l’avion depuis Paris. Tout d’abord, évidemment, le prix, 40 euros, le trajet avec 2 bagages. Le bus était aussi plus pratique en termes de timing, car mon avion partait à 12h le mardi, et qu’il n’y a pas de train qui parte suffisamment tôt pour pouvoir le prendre. En prenant le train, j’aurais dû partir la veille et rester dormir chez de la famille en banlieue parisienne et me trimballer mes bagages en transport jusqu’à Charles de Gaulle. Y arriver directement m’épargne ces désagréments. D’un autre côté, c’est un très long trajet de 9h, et c’est toujours du temps perdu sur ses vacances. Il faut donc bien le prendre en compte. Moi, j’ai le temps, donc ce n’est pas un problème, mais n’hésitez pas à mettre un peu plus cher si vous en avez les moyens pour avoir un meilleur confort de voyage.
Mon premier vol était à 12h25 en suivant. Je suis partie avec la compagnie aérienne China Southern Airlines. Je l’ai choisie, car les compagnies aériennes chinoises proposent des prix très compétitifs sur les destinations d’Asie, les ramenant à un prix quasi pré-COVID. Le billet d’avion aller-retour m’a coûté 665 euros pour la période avril-mai, ce qui est plutôt pas mal ! En faisant des recherches sur le net, on trouve des avis très divergents sur la qualité du service sur ces compagnies aériennes, allant en général, de correct à très médiocre. Pour ma part, pour l’instant, tout s’est bien passé. Il n’y a pas eu de retard à l’aller. Moi, qui ramène toujours trop d’affaires, j’avais peur que mon bagage cabine ne passe pas (il faisait plus de 8 kg), mais ils ne l’ont pas pesé, donc tant mieux pour moi ! Par contre, le site internet de la compagnie est catastrophique, c’est un parcours du combattant pour juste avoir accès à sa réservation, alors pour le check-in online… Impossible, j’ai dû le faire sur place.
Une fois dans l’avion, les hôtesses ont été très gentilles et serviables avec moi. Elles étaient souriantes et ont même discuté un peu avec moi, donc rien à dire. Notre premier repas a été servi très vite après le décollage. Bon, en qualité, ce n’était pas exceptionnel, mais ça passait, un bon 6/10. Nous avions eu des nouilles chinoises au poulet (l’autre choix était du bœuf pommes de terre). Des boissons nous étaient proposées aussi très régulièrement. Nous avions aussi le kit de toilette de base avec une mini brosse à dent avec son dentifrice, un masque pour les yeux, des bouchons d’oreille, et un petit peigne, en plus de la couverture et de l’oreiller. Le vol s’est bien déroulé avec peu de turbulences. Il faut d’ailleurs noter que comme il s’agit d’une compagnie aérienne chinoise, elle peut survoler la Russie, donc le trajet Paris-Guangzhou était sensiblement plus rapide.
Vers la fin du vol, nous étions servis avec le petit-déjeuner. Au choix, des œufs brouillés ou du porridge au poisson. Passable sans plus.
Puis, nous avons atterri tranquillement à l’aéroport de Guangzhou pour mon escale.
Encore une fois, une longue pause de 8h. Préservez vous en si vous le pouvez. Moi, ça me permet de prendre mon temps et de commencer la rédaction de ce présent article. Si votre escale est suffisamment longue, vous pouvez sortir de l’aéroport en remplissant un document que l’on vous remet à bord de l’avion. Je suis pour ma part restée au sein de l’aéroport, donc je ne pourrai pas vous en dire davantage. Mais dormir sur place une nuit et visiter la ville peut être une option envisageable si vous devez rester attendre longtemps entre 2 avions.
L’aéroport de Guangzhou est de taille correcte, sans être énorme non plus. Il y a tout ce qu’il faut si vous souhaitez vous restaurer, faire de petites emplettes ou ramener un souvenir. Par contre, impossible de se connecter au WiFi gratuit de l’aéroport plus de 2 secondes. Il y avait la méthode de l’envoi de SMS que je n’ai pas essayée, mais pas envie de me prendre un hors forfait, juste avoir accès à Internet quelques instants. J’attendrai d’arriver à Tōkyō. Je me suis prise pour grignoter une petite barquette de sushi/maki au Family Mart avec un thé glacé, j’en ai eu pour 18 yuans, soit 2,30 euros. Puis à 14h, direction hall d’embarquement 151 pour rejoindre enfin Tōkyō ! Le second vol s’est aussi bien déroulé dans l’ensemble, avec juste quelques petites turbulences. Au milieu du trajet, un repas nous a été servi avec au choix du riz avec du poulet ou du poisson. Cette fin de voyage a été plus compliquée à gérer pour moi au niveau de la fatigue. Ayant très peu dormi depuis presque 2 jours, je n’ai cessé de piquer du nez sans pour autant pouvoir dormir d’une seule traite. Après 4 heures de vol, me voilà enfin arrivée à Tōkyō !
En sortant, vous devez remplir les papiers pour l’immigration en renseignant la durée, la raison de votre séjour, et votre adresse (vous pouvez mettre la première adresse où vous restez si vous en avez plusieurs) et pour la douane, où vous devez déclarer certains types de biens que vous amenez au Japon. Un personnel de la douane peut d’ailleurs aléatoirement décider de contrôler votre bagage avant de vous permettre de partir.
Une fois libéré, vous pouvez accéder au centre de Tōkyō depuis Haneda par plusieurs moyens de transport. Pareil si vous atterrissez à l’aéroport de Narita.
À partir, vous pouvez récupérer votre pocket WiFi ou activer votre eSim achetée au préalable en se connectant au WiFi gratuit de l’aéroport. Si vous ne l’avez pas encore, je ne peux que vous conseiller de prendre une IC card. Cette carte va vous permettre d’effectuer des paiements comme les frais de transport, les courses au konbini ou une boisson dans un distributeur automatique.
Malheureusement, à cause d’une pénurie de puces, les cartes IC Suica et Pasmo ne sont plus disponibles à la vente (sauf apparemment dans de très rares points de vente : j’ai perdu ma carte Suica et l’agent aux objets trouvés m’a dit que je pouvais en acheter à la gare de Tōkyō). Il y a en alternative la carte provisoire à destination des touristes Welcome Suica qui n’est valable que pour 28 jours (contrairement aux 10 ans sans réactivation pour la carte normale). L’argent chargé sur la Welcome Suica n’est pas récupérable non plus, donc assurez-vous de dépenser tout ce qu’il vous reste sur la carte avant de quitter le Japon.
Pour ma part, après une bonne heure de transport, j’ai rejoint mon hôtel à Asakusa. Sous la pluie…
Une petite chambre dans un hôtel type guest house avec salle de bain et WC communs pour un tarif très abordable. 538 euros pour 24 nuits, soit un coût ramené à 22,4 euros la nuit.
Après une bonne nuit de repos bien méritée, je peux commencer mon escapade au Japon, ce pays si fascinant !