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L’histoire et l’évolution du manga au Japon et dans le monde

 

La naissance d’un héritage : Akira Toriyama et l’impact du manga

 

En apprenant la disparition de la légende du mangaka Akira Toriyama Sensei, créateur d’œuvres cultes ayant marqué l’enfance, l’adolescence et la vie d’adulte de plusieurs générations à travers le monde, j’ai été motivée à rédiger cet article sur les manga et les anime.

L’origine du manga moderne au Japon

 

Le manga moderne au Japon a connu un développement considérable grâce à la parution de journaux, qui étaient la principale source d’information dans le pays. Les œuvres de l’époque représentaient des caricatures illustrant des situations culturelles et sociales japonaises. Durant l’ère Showa, les manga étaient principalement des illustrations pour les articles de journaux et les romans.

L’après-guerre et la révolution du divertissement

 

Après la Seconde Guerre mondiale, le Japon, meurtri, devait se reconstruire tant au niveau de ses terres détruites qu’au niveau du cœur de sa population. Le divertissement est devenu un échappatoire primordial. La décartellisation imposée par les États-Unis après la guerre a fortement restreint les sources de divertissement et bon nombre d’entreprises familiales japonaises. Cependant, les formes de divertissement pour enfants se sont largement démocratisées durant cette période difficile.

L’explosion du Kamishibaï : le théâtre de papier

 

C’est à ce moment que la popularité du Kamishibaï, ou « théâtre de papier », a explosé au Japon. Le Kamishibaï permet de conter des histoires en faisant défiler des illustrations derrière une mini scène de théâtre en bois. Au dos de ces illustrations, les textes racontent l’histoire narrée par un conteur.

L’émergence des bandes dessinées et des magazines de manga

 

Autour des années 1950, de plus en plus de bandes dessinées pour enfants ont vu le jour. Avec l’affaiblissement de la censure américaine, des œuvres comiques ou satiriques pour adultes ont également émergé. C’est aussi à cette époque que sont apparus les magazines hebdomadaires rassemblant plusieurs manga de divers artistes.

La génération post-guerre et la diversification des genres

 

Les enfants d’après-guerre, ayant grandi avec le Kamishibaï et les manga de l’époque, ont commencé à apprendre l’art du dessin et à produire leurs propres œuvres. De nouveaux genres, tels que les shonen (pour les garçons) et les shojo (pour les filles), se sont multipliés.

L’ascension des doujinshi et des conventions

 

Avec la croissance du marché du manga professionnel, les doujinshi, ou les œuvres créés par des amateurs, ont fait leur apparition. Les conventions et événements rassemblant artistes et fans, comme le Comiket, sont devenus populaires.

Le boom des années 1970 et la popularité des magazines hebdomadaires

 

Le second baby-boom du début des années 1970 a conduit à une explosion du nombre d’enfants et, par conséquent, à une augmentation des ventes de magazines hebdomadaires comme le célèbre Weekly Shonen Jump. Cette croissance s’est poursuivie jusqu’aux années 1990, malgré la baisse du taux de natalité et la concurrence de la location de manga et des manga kissa, lieux où l’on peut en lire, se reposer et accéder à Internet.

La Propagation internationale du manga

 

Durant les décennies 1990-2000, la culture manga s’est propagée dans le monde entier, notamment grâce aux adaptations animées de célèbres œuvres tels que Dragon Ball, Captain Tsubasa ou Saint Seiya. Le Shonen Jump a connu une nouvelle forte croissance grâce au succès du « Big 3 » : Naruto, One Piece et Bleach.

La consommation moderne du manga

 

Aujourd’hui, avec la propagation des smartphones et des tablettes, une nouvelle façon de consommer le manga s’est popularisée, facilitant la découverte de nouvelles œuvres. Celles qui se démarquent sont également produits en format papier. Cependant, le format numérique expose à des risques de piratage.

Le marché du manga en France

 

La France représente le 2ème marché du manga avec 75 millions de tomes vendus en 2023, malgré une baisse significative par rapport à l’année 2022.

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